6 Commentaires

MERCI, comme d'habitude tout est dit et très bien dit !!

Ça me fait tellement plaisir de voir ce sujet traité quelque part. J'ai tendance à penser qu'on ne fait pas de politique avec de la culpabilisation, et j'ai l'impression que c'est ce que font trop souvent nos milieux militants. Ça pose en creux je trouve la question de la société pour laquelle on se bat : est ce qu'on aspire vraiment à faire évoluer les mentalités pour construire une société dans laquelle ce soit ok et safe d'être trans, lesbienne, gay, bi.e, ou est ce que le but c'est de garder un mur hermétique entre 95% du monde, dangereux parce que nécessairement ignorant et donc violent, et nos "safe spaces" en vase clos dans lesquels on se flique en permanence mutuellement et on est toustes à devoir donner des gages pour ne pas risquer d'être cancel et relégué.e de l'autre côté ?

Évidemment qu'en des endroits spécifiques, la non-mixité est salvatrice. Et bien sûr que certaines questions a certains moments sont trop violentes pour pouvoir être calme et pédagogue en face, parce qu'elles nous trigger personnellement, qu'elles font résonner nos propres insécurités liées à nos identités spécifiques, etc. Mais en fait c'est pas le cas de toutes les questions. Parce qu'une meuf lesbienne cis peut être trigger par une question lesbophobe mais capable de faire de la pédagogie face à des conneries transphobes. Et qu'un mec trans blanc que ces mêmes conneries fragilisent peut avoir de l'espace à un autre moment pour répondre à des "blagues" racistes. J'ai l'impression que hurler à la transphobie sans être trans soi même, refuser d'adresser la parole a un vieux qui dit un truc raciste en étant blanc soi-même, c'est être agi.e avant tout par un réflexe de polissage, c'est être incité.e par la culpabilité qui régit nos espaces militants à prouver qu'on est certes dominant.e, mais "pas comme eux". Qu'on est blanc.he mais "meilleur.e" que ce papi raciste, valide mais tellement plus safe que cette meuf qui demande ce que ça veut dire "neuroA", cis mais "déconstruit.e". En tant que personne minorisée, on a besoin d'allié.es - mais on est surtout forcément aussi l'allié.e de quelqu'un d'autre, et ça nous donne je crois des ressources de patience et de force pour encaisser des bêtises et parler de nos identités au delà de nos cercles, quand on arrête de crier au fascisme à la moindre question "problématique". En vrai, est ce que si nous mêmes on avait pas fait cette rencontre, cette lecture, est ce qu'on serait pas encore problématique nous mêmes sur certains sujets ?

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Merci de le poser en termes si limpides. Est-ce qu'on peut dire que c'est lié à la pureté militante ? C'est quelque chose qui m'a toujours terrifié•e, même en tant que personne queer neuroa, qui essaie d'être læ plus inclusifve possible, et ça me fait partir dans des crises d'angoisse terribles...

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Merci beaucoup pour ce texte que je fais circuler avec feu

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Tu as posé les mots justes. Une prise de parole extrêmement nécessaire. Merci pour cet article !

Si jamais, je serais super curieuse de savoir quel est ton parcours et comment tu as été amenée à faire ce métier en centre LGBT. Ça a l'air génial :)

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Comme tu le dis, ça al'air génial. La réalité par contre...

Si tu est friande de conférences, je te conseille "Les conditions de travail dans le monde associatif" chez Raffut.

Et si tu es plutôt branchée bouquins je recommande "Te Plains Pas. C'Est Pas L'Usine, L'Exploitation En Milieu Associatif" par Lily Zalzett et Stella Fihn ou encore "Le Syndrome Du Patron De Gauche - Manuel D'Anti-Management" par Arthur Brault Moreau

- https://youtu.be/I2LupQm3kx4

- https://www.librairiesindependantes.com/product/9791096195169/

- https://www.librairiesindependantes.com/product/9782382570739/

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Ah oui, en vrai cette facette-là ne me surprend pas. Eh bien merci pour les recommandations ! j'irai checker ça :)

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