Vélo d'appartement
On aurait pu croire que ces vingt minutes de vélo d'appartement et dix minutes de yoga pour m'étirer auraient calmées ma soif, mais non. Je transpire, je sens ma sueur et cette odeur me rappelle la sienne. L'odeur de ses bras quand je suis au dessus de lui, que mon corps pèse sur le sien et l'enfonce dans le matelas. Iel résiste toujours par jeu au début mais iel ne fait jamais le poids, ou peut-être me laisse-t-il le croire ?
Mon corps pèse sur le sien et l'enfonce dans le matelas, je maintiens ses poignets de chaque côté de sa tête, mon genou entre ses jambes applique une pression calculée. Iel se réchauffe, se mouille, bouge son bassin, presse contre moi. Ma bouche est contre sa nuque. Mes lèvres pincent sa peau. Ma langue cherche un relief que mes dents n'ont pas encore causées. Je m'y applique. Iel pousse un gémissement et cherche à se cambrer. Je prends une inspiration pour remplir mes poumons de l'odeur de ses cheveux courts avant de m'éloigner vers le creux de son coude.
Iel m'interdit de marquer son cou, alors j'ai du trouver autre chose. Ma bouche s'appuie contre son bras et en même temps que mes lèvres se scellent sur lui, ma langue presse contre sa peau, sentant les veines et les tendons au travers. Je sais que je peux libérer son poignet. Iel gémi de frustration quand j'éloigne mon genou et que mes doigts entourent son sexe. Iel sent toute la longueur de mon majeur survoler la commissure de ses lèvres mais iel n'aura pas droit au contact direct immédiatement. Je caresse d'abord ses épais et longs poils noirs, je presse l'intérieur de ses cuisses jusqu'à ce que ses gémissements se changent en plainte.
J'abandonne son bras pour le regarder dans les yeux. Ces yeux noisette qui n'expriment plus rien que le désir. Sa bouche articule une supplique silencieuse, mes doigts écartent ses lèvres et je lui lance un regard faussement interrogateur. Je ne lui laisse pas le temps de hocher la tête, je l'embrasse. Ma langue trouve la sienne au moment même où son clitoris trouve la pulpe de mes doigts.
Son premier cri de plaisir s'étouffe dans ma gorge alors que nos corps semblent fusionner. Sa cuisse presse contre mon périnée. Je l'attrape par la mâchoire pour lui imposer de tourner la tête. Ma langue retrouve sa place de choix derrière son oreille, là où la peau est la plus fine et douce. Je le sens chercher un appui pour sentir mes doigts plus fort, j'écrase ma main entre mon genou et son sexe. Chaque mouvement se fait plus ample et puissant, chaque pression provoque un cri plus fort. La friction de sa cuisse entre mes jambes me fait perdre ma concentration. Mes doigts sont trempés, son cou dégouline. Iel retient sa respiration, son visage se crispe. Je me presse contre lui une dernière fois et me fige au moment où son dos se tend en arrière dans un cri qui dure plusieurs secondes.
Quand iel reprend ses esprit, j'ai toujours une main entre ses jambes. Je me redresse et plonge mes doigts dans ma bouche sans le quitter des yeux. Iel m'embrasse avant que je roule sur le côté pour reprendre mon souffle moi aussi.
« Pillow princess hein ? » Je lui répond sur le même ton mi-amusé, mi-accusateur : « Et toi ? Top-ish ? »